Le gouvernement affirme qu’ils sont vivants. Des organisations demandent « pourquoi l’armée nigériane n’a pas réussi à les présenter publiquement ».
Emeka Umeagbalasi, avocat des familles de victimes, a affirmé au Christian Post que l’armée nigériane aurait exécuté six soldats chrétiens, tous membres de la tribu Igbo, dans la ville d’Abuja, au Nigeria. L’avocat dénonce un « jugement truqué » et une « exécution en secret ». L’armée affirme elle que les six soldats n’ont pas été exécutés.
L’avocat explique qu’un colonel musulman aurait volé des armes et aurait ensuite accusé les chrétiens du vol. Il ajoute :
« Ils sont morts le 25 janvier, non pas à cause de leurs actes, mais parce qu’ils étaient à la fois Igbo et chrétiens. »
Selon Emeka Umeagbalasi, les victimes seraient Prince Ukwuoma, Ebube Isaiah, Amos Azubuike, Ekene Ebere, Moses Anyim and Godwin Uchendu.
Il l’affirme, « le manque d’action de l’armée pour protéger les chrétiens vient directement de ses dirigeants au gouvernement ». Puis il ajoute :
« Lorsque les troupes pénètrent dans les zones contrôlées par les islamistes radicaux pour défendre les chrétiens nigérians, le gouvernement leur ordonne de se retirer. Ensuite, les rebelles islamistes leur tirent une balle dans le dos. Si cet état de fait se poursuit, le pays tombera dans une anarchie violente. Le Nigeria devient comme la Somalie et le Rwanda. C’est exactement ainsi que cela a commencé, le gouvernement prenant parti et soutenant les membres d’un groupe ethnique particulier. Voilà la situation. Même dans les forces de sécurité, les chrétiens sont ciblés. »
28 groupes ont co-signé une lettre pour exiger des réponses. Parmi eux, la Human Rights Organization of Nigeria, Intersociety, le World Igbo Congress, Concerned Elites for Better Society Initiative et le Biafra Genocide Survivors Group. Ils demandent une réponse à 13 questions, car selon eux, « l’armée nigériane n’a pas encore fourni de réponses concrètes ».
Ils veulent ainsi savoir si les soldats « ont été exécutés, si cela a été fait secrètement ou en plein air et si en plein air, si leurs avocats, médecins, prêtres religieux et membres de leur famille étaient présents », mais aussi si les six soldats chrétiens Igbo tués « ont été soumis à une forme quelconque de procès au sein de l’armée », ou encore, « pourquoi l’armée nigériane n’a pas réussi à les présenter publiquement, s’ils sont toujours en vie ».
M.C.